4 femmes, patientes et professionnelles en cancérologie
Touchée par le cancer depuis plus de 10 ans, Sandrine s’est fixée comme but de monter le Kilimandjaro pour défier la maladie, s’évader d’un quotidien trop lourd à porter et participer à une aventure humaine. Le sport, à travers la pratique de la course à pied et la réalisation de marathons, a toujours été un allié dans sa vie. A la fois une échappatoire et un refuge, il l’a aidé à surmonter bien des moments difficiles. Elle avait cette fois besoin d’un sommet suffisamment haut et d’une montagne suffisamment belle, pour se dépasser et se sentir au-dessus...un instant sur le toit du monde...
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Touchées par son parcours et sa démarche, une psychologue, une assistante sociale et une infirmière, chacune impliquée dans l’accompagnement de personnes atteintes de cancer, ont eu envie de participer à ce projet.
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En-vie de marcher ensemble, de sortir des postures soignant-soigné et de poursuivre leur engagement hors les murs de l’hôpital.
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Sous leur blouse de professionnelles, toutes ont leur propre chemin de vie, souvent marqué par les à-coups et les épreuves.
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Ce projet c’est celui de 4 femmes décidées à marcher ensemble sur les chemins de la résilience.
Sandrine, 45 ans, infirmière de bloc opératoire, touchée par le cancer depuis plus de 10 ans, prise en soin à l'Institut Bergonié
« Le sport a toujours été un allié dans ma vie, à la fois une échappatoire et un refuge, et m’a aidé à surmonter bien des moments difficiles. Aujourd’hui, monter le Kilimandjaro, c’est à la fois défier la maladie, m’évader de ce quotidien si lourd à porter et participer à une aventure humaine. J’avais besoin d’un sommet pour me sentir au-dessus de tout ce qu’il se passe, comme une façon de dépasser tout cela. »
Sylvie, 52 ans, infirmière pendant 20 ans en oncologie à l'Institut Bergonié
"Il y 10 ans, suite à un drame personnel, ma vie s’est effondrée pour devenir un champ de ruines. A ce moment-là, continuer à vivre, c’était pour moi comme monter seule le Kilimandjaro en talons aiguilles. Aujourd’hui, suite à un clin d’œil du destin, je décide de grimper réellement cette montagne. Pour moi, c’est une façon de démarrer un nouveau chapitre de ma vie. Mon objectif : regarder à nouveau le monde et accepter que mon histoire soit une histoire de vie parmi les autres. Reprendre goût, tout simplement, et témoigner qu’il est possible de reprendre vie."
Vanessa, 41 ans, assistante sociale depuis 16 ans en oncologie à l'Institut Bergonié
« Lorsque Virginie m’a parlé de ce projet d’ascension, de ce défi sportif et humain, de Sandrine, de Sylvie, de cette «en-vie », j’ai su que je voulais partir avec ces femmes et vivre ensemble cette aventure. Ce serait notre moment, notre sommet pour défier le temps et la vie qui parfois se joue de nous.
Depuis 16 ans que je suis à l’Institut Bergonié, que j’accompagne les patients, qu’ils me confient leurs histoires, je suis toujours autant touchée par la résilience de ses hommes et femmes. Nous connaissons tous ce sentiment de ne plus maîtriser notre vie, quand tout s’écroule…alors dans ces moments-là, marcher, c’est continuer à se sentir vivant. »
Virginie, 50 ans, psychologue depuis 20 ans en cancérologie à l'Institut Curie puis à l'Institut Bergonié
«J’ai toujours été interpellée par l’aptitude de beaucoup de personnes confrontées à des évènement de vie difficiles, comme la maladie, à vivre en dépit des circonstances et même à prendre parfois un nouveau départ. Je ne sais pas exactement ce qui fait que certaines personnes font preuve de résilience.
Lorsque que j’entends les témoignages de Sandrine, Sylvie et Vanessa, je vois en tous cas se dessiner des qualités d’endurance, de persévérance, de détermination. Alors si la résilience était un paysage, il me semble qu’elle pourrait ressembler à une haute montagne. Un chemin de résilience ? La gravir pas à pas, contempler un instant le monde d’en haut, puis redescendre dans les vastes plaines…et recommencer peut-être…le cycle de la vie…»
